Infini
Oui, quand je m'armerais des ailes de l'aurore,
Pour compter les soleils dont le ciel se décore
Quand, de l'immensité sondant les profondeurs,
Ma pensée unirait les nombres aux grandeurs :
Sous ces gouffres sacrés égarant mon audace,
Quand j'userais le temps à mesurer l'espace,
Je verrais s'écouler les siècles réunis,
Et pressé, sans espoir, entre deux infinis,
Je me serais toujours écarté de moi-même,
Sans jamais m'approcher de ce vaste problème.
Chênedollé
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